Pour Marcano, l’environnement et ses objets naturels ou bien élaborés par l’homme, est un terrain de recherche presque ethnographique.

La vie qui se cache derrière chaque objet représente en soi une énergie créative qu’il suffit de découvrir : 

« trouver un nouvel objet qui dicte sa propre forme sculpturale ». 

Position presque animiste, chaîne de coopération dans laquelle l’artiste assume son rôle et confère « de la noblesse aux objets que personne ne regarde ».

Des objets singuliers qui, malgré leur aspect totémique, comportent des éléments d’un entourage qui n’est plus celui de la forêt amazonienne de son enfance, mais d’un milieu urbain et européen. 

Cette sorte de syncrétisme entre le passé et le présent est complété par la métaphore du fossile ; des formes à l’aspect minéral sur la surface desquelles il semble s’incruster des pièces métalliques, des vestiges d’une quelconque machine, des déchets d’une société en constante mutation.

La mémoire de Marcano c’est la volonté de donner à l’Histoire immédiate une apparence fossile. 

Critique de la société des déchets et du gaspillage ?

Echantillon caricatural des idoles d’une société de l’éphémère ?

Reinaldo Lara

Sociologue et critique d’art